L’ONU, pourquoi serait-elle éternelle ?

28 octobre 2015

L’ONU, pourquoi serait-elle éternelle ?

 

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Fondée en 1945 après la Deuxième Guerre mondiale, afin d’arrêter les conflits et fournir une
plateforme de dialogue.
Force est de constater que la mission de l’ONU (Organisation des Nations unies) est un échec
cuisant.
Cette organisation n’arrive pratiquement jamais à éviter les massacres, les génocides elle est là juste pour des gesticulations, pour paraître, pour des faux-semblants.
Le Conseil de sécurité l’organe clé de l’ONU est devenu s’il ne l’a pas toujours été un théâtre mort de personnages, dont on se sert comme un masque un paravent, il n’a aucun pouvoir.
Quand les superpuissances veulent envahir un Etat, ils le contournent.
Quand des dictateurs massacrent leurs peuples il a autant de pouvoir effectif que vous et moi,
c’est-à-dire rien.
Si la SDN (Société des Nations) a été dissoute après la Deuxième Guerre mondiale à cause
de son incompétence en la matière, pourquoi l’ONU serait-elle éternelle?
Il devient urgent de réviser cette institution et de la réactualiser.
Revoir son équilibre, donner plus de places à de nouveaux pays, aux pays émergents.
Prendre en considération le nouvel équilibre géopolitique mondial, repartir sur de nouvelles bases, se départir de cette inertie qui n’a fait que trop durer.
Ces interminables réunions, coûtent des sommes astronomiques qui auraient pu servir autrement : être affectées à combattre la famine de par le monde, ou à d’autres fléaux qui sévissent partout.
Aujourd’hui plus personne ne croit en cette institution qui est minée par des veto, par son inertie, par d’autres nombreux paramètres, que sais-je encore ?
Le monde a évolué il a changé, il faut que l’ONU qui regroupe à quelques exceptions près tous les Etats de la planète puisse s’adapter.
Il n’est pas permis que le statu quo perdure.
Si l’Afghanistan, la Somalie, les génocides en Bosnie au Rwanda, ou ailleurs ne vous ont pas convaincus, le spectacle destructeur des révolutions arabes a mis au grand jour son incomparable incompétence.
Ils l’ont mise à découvert, l’ont achevée.
L’extermination à l’arme chimique du peuple syrien par Bachar al-Assad.
Le méticuleux et immuable massacre depuis plus d’un demi-siècle du peuple palestinien par Israël.
Les pluies de bombes qui s’abattent à chaque fois sur Gaza, provoquant l’anéantissement de
familles entières, par la force de frappe de la quatrième armée mondiale en disent long.
L’ONU n’a pas le pouvoir d’imposer aux puissants de cesser leurs tueries.
Ni celui de rompre leur commerce avec les dictatures qui sévissent depuis des décennies.
Encore moins celui de privilégier les vies humaines à quelques contrats avec des multinationales qui pillent les richesses de ces pauvres pays.
Les bouleversements de par le monde auxquels nous assistons sont importants et profonds.
Ils méritent que chacun de nous y réfléchisse et se sente concerner.
Et quand les minorités en Chine, ou en Inde prendront conscience de leurs droits, nous aurons
intérêt à être mieux parés, il faut revoir cette copie.
Le problème du nucléaire, alors que des pays en possèdent, ne s’en cachent pas que d’autres pays ont été menacés parce qu’ils seraient éventuellement en phase d’en avoir.
La gestation de toutes ces injustices, ces frustrations est sans aucun doute l’une des causes de toute cette insécurité mondiale, ce désordre et qui, ne pourraient que s’aggraver.
Depuis son morcellement la Russie est devenue la bonne conscience de l’Occident.
Il ne faut pas être polytechnicien pour comprendre que quand les Etats-Unis veulent agir ils
contournent le Conseil de sécurité sans autres formes de procès.
La guerre de Bush junior en l’occurrence était édifiante.
Pour ceux qui se souviennent, la carte du pauvre Collin Poweil avec laquelle il nous expliquait l’importance de l’arsenal chimique de l’Irak, c’était pathétique.
Il faudrait se doter d’une institution capable de pouvoir gérer ces nouvelles donnes.
Qui prendra en considération tous les changements profonds qui se sont opérés depuis la chute du mur de Berlin, la fin de la guerre froide.
Soixante-dix ans c’est une vie, l’ONU a servi, elle a eu sa belle époque, cette grande Dame
doit tirer sa révérence, mourir de sa belle mort.
Aujourd’hui, elle est rouillée, minée, sclérosée, vieillissante n’a plus de capacité.
Elle doit donner naissance à une jeune institution vivante, dynamique, indépendante, intelligente, réaliste, équitable et, qui a la force d’aller avec son temps.

 

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Commentaires

Guillaume DJONDO
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Je suis parfaitement d'accord avec cette analyse. L'onu est déjà morte et enterrée. Mais la difficulté c'est de trouver une autre institution capable de se suppléer à elle. Je pense que c'est impossible.

Même si la géopolitique nous enseigne que l'équilibre des forces n'est plus maintenu par les mêmes grandes puissances depuis la fin de la seconde guerre mondiale, il faut préciser que ces dernières ne voudront aucunement élargir le cercle des influenceurs. Casser pour reconstruire cette institution qui prenne en compte les réels besoins de prévention et de protection pour la paix, ce sera toute la difficulté !

Tiens, une troisième guerre mondiale déclanchée par la Corée du Nord serait une alternative rapide.

Amitiés !

Tahra Hembare
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Merci de l'interet que vous portez à mes écrits et pour votre intelligente et subtile analyse . Très cordialement